mardi 19 juin 2012

Superteacher a eu les pétoches

Quand on passe les concours, on a vraiment pleins de super idées en tête.
On pense qu'on va commencer le premier cours de l'année de façon géniale.
Qu'on va être Michelle Pfeiffer dans "Esprits rebelles", genre "les mecs, vous allez voir, avec moi l'histoire ça va être mieux que les anges de la téléréalité. La géographie, ça sera plus sympa que Loana dans la piscine" (ah non, ça, ils connaissent pas)(quel coup de vieux, quand même).

En fait, non.
Mais alors, pas du tout. Mon PREMIER cours, ça a même été un peu nul.
La première chose, c'est que les élèves connaissent mieux les règles du jeu que toi. C'est à dire que devant moi, 30 enfants sont restés debout jusqu'à ce que je les autorise à s'asseoir. Sérieusement ??? Ça vous arrive souvent qu'une assemblée attende vos ordres ?? Délire de puissance. (on en revient vite, par contre)

Déjà, à la base, les élèves sont un peu méfiants. Silencieux. Tu les regardes. Ils te regardent. Sont inquiets. Va-t-elle être Mère Noël ou Mère Fouettard ? Que va-t-elle dire ?

"Bonjour, je suis votre prof d'histoire-géo".

Beuuuuh. Un point pour l'originalité. 

Et après, ce fut le freestyle sans filet. J'ai inventé. Parce que je ne savais pas du tout quelles allaient être mes exigences pour l'année à venir. Mais il faut quand même sauver l'honneur et faire croire que tu sais déjà tout ça et que tu as des heures de vol derrière toi.

Alors, j'ai mobilisé mes souvenirs de jeunesse et j'ai BA-RA-TI-NÉ

"cahier grand format" "bavardages" "interrogation début de cours" "etc" "etc"

Bref, vraiment bidon. L'an prochain, ça va être autre chose, moi je vous le dis ! Parce qu'au moins, je saurais ce qu'est un élève.

Puis, le vrai cours a commencé. Ouf, ils parlent. Ils répondent aux questions. Waaa, mes élèves ont été fabriqué avec l'option  "participation active en classe". Coooool !

N'empêche, j'avoue que je ne me rappelle pas de tout mais je me souviens quand même que quand je suis sortie de ces trois premières heures, j'étais vannée, déçue par moi-même et pleine de doutes. Michelle Pfeiffer, mon cul, ouais.

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