lundi 25 mars 2013

Super Teacher est une rideuse à deux euros

Allo, quoi... T'es une prof et tu fais du snowboard ? Non, mais allo quoi... C'est comme si je disais t'es une prof et t'as une vie... Allo, quoi...

Je suis une prof surpayée et toujours en vacances, alors forcément, comme je me suis embourgeoisé et tout ça, je suis partie au ski.

Mais, restant toujours fidèle à moi même et à mes plans-de-merde-mais-que-quand-même-c'est-un-peu-drôle, je me suis cassé le poignet. Certes, ça arrive. Mais le premier jour, c'est déjà moins fréquent. Certes, ça arrive aussi. Mais la première heure, c'est déjà moins fréquent. Ah, sauf avec moi. BIM-les vacances à la neige tombent à l'eau (t'as vu, le jeu de mot sur la neige qui fond et se transforme en eau).

Bon, tant pis, on relativise, j'en connais qui se sont cassés les deux poignets d'un coup et là, tu peux dire au revoir à ton autonomie. Salut Maman, je reviens vivre chez toi pour deux mois !

Toujours est-il que, tu t'en doutes, j'ai fait sensation au collège. Je pensais qu'ils seraient hyper choqués de m'imaginer sur un snow. Pas tellement en fait. Genre quand je leur ai dis que je m'étais fait mal en faisant un double backflip, ils m'ont cru, ça leur semblait possible. Naïfs.
Mais ce qui a marqué certains, c'est surtout de me voir diminuée. Une de mes élèves m'a dit "Olala, Madame, comment j'aime pas vous voir comme ça, c'est trop bizarre".

Bin, ouais, t'as vu, je suis l'autorité, l'adulte référent, j'incarne la force et la solidité. Oui, moi. Et là, je sais que plusieurs d'entre vous ont du mal à imaginer, car ils me revoient en train de faire des choses stupides, saoule comme une barrique (Maman, je sais que tu lis mon blog, j'ai dis ça pour plaire à mes lecteurs, je ne bois pas ! Jamais ! Je t'aime !).
Pas de bras...

Le premier problème logistique est que je ne peux plus distribuer les feuilles. Je n'aurais pas pu rendre mes élèves plus heureux. (oui, leur quotidien est assez morne, ils se battent pour l'égayer en distribuant les polycops pendant les cours).
Le deuxième est qu'un soir, j'ai laissé tagguer mon plâtre. Vous en avez un petit détail dans l'image ci-contre, ce message m'ayant beaucoup fait rire. Je dois donc porter une vieille chaussette par dessus pour garder une once de crédibilité. Sexy !

Aussi, je me suis acheté des baskets à scratch parce que je ne peux plus faire mes lacets et que je dois aller bosser à pied. Le vélo à un bras, je le sens pas. Du coup, je fais un max de sport. Dans 3 semaines, une photo de mes fesses musclées en exclusivité !*

Voilà. C'était Vis ma vie de plâtrée.

* (c'est pas vrai)